Michel Perez (Guitare) Diego Imbert (Contrebasse)
« Ces musiciens ne sont pas du genre à monopoliser la parole, mais lorsqu’on la leur donne, comme ici, ils savent en faire bon usage. Pas de bavardage ni de circonvolution, cette conversation en tête à tête est un exemple d’équilibre et d’écoute, d’échange et de complémentarité. (…) Tout se joue dans les détails, la beauté du son, la clarté des phrases, la précision de l’énonciation et le fil du chant intérieur qui donne à chaque note sa raison d’exister » Vincent Bessières- Jazz News-Mars 2013
Diego Imbert et Michel Perez, dont les cartes de visite racontent de belles pages de la vie du jazz, ont donné naissance à ce duo après un concert donné dans le cadre d’une master class. Ayant souvent eu l’occasion d’entrecroiser leurs cordes ces dix dernières années, ils se connaissent bien.
L’histoire de Michel Perez, qui commence au Hot Club de Lyon et se poursuit auprès de Slide Hampton, Johnny Griffin, Kenny Clark ou Hank Mobley (la liste est loin d’être exhaustive) est aussi celle de nombreuses formations, comme le groupe de jazz rock Spheroe créé dans les années 70 avec Gérard Maimone, mais aussi un quartet ou un sextet où ont évolué Sylvain Beuf, François Chassagnite, André Ceccarelli, Vincent Artaud ou Nico Morelli. En 1986, il a participé au film de Bertrand Tavernier Autour de minuit. Perez fait partie du trio Travelling Jazz avec Elisabeth Caumont et Pierre-Yves Sorin et joue souvent en duo avec le saxophoniste André Villéger, la chanteuse Hildegarde Wanzlawe ou Diego Imbert. La réputation de ce dernier, formé à l’école de Jean-François Jenny-Clark et Eddie Gomez, a très vite dépassé nos frontières avec le Gypsy Project de Bireli Lagrène et des collaborations prestigieuses aux côtés d’Archie Shepp, Aldo Romano, Eric Legnini, Pierrick Pedron, Rosario Giuliani, Baptiste Trotignon… En 2008, Imbert a monté sa propre formation avec David El-Malek, Alex Tassel et Franck Agulhon. Il est également très proche d’André Ceccarelli, notamment par le projet Le coq et la pendule avec Pierre-Alain Goualch et David Linx, et sa participation à Ultimo, récent disque en leader du batteur.
Double entente, album acoustique d’une profonde sérénité, va à l’essentiel, bien au-delà du talent de ses géniteurs : l’histoire de deux âmes qui se livrent à nu, contée en treize compositions originales équitablement réparties. Bien malin qui saurait dire ce que chacun a apporté aux mélodies ! Avec pour conclusion un émouvant « I Remember Chass’ » dédié au trompettiste François Chassagnite, trop tôt disparu au printemps 2011 [1].
Intime et volubile, Double entente le bien nommé est le témoignage vivant d’une unité à travers laquelle la musique coule comme une eau claire qui file entre les doigts. Empreint d’une douceur aux antipodes de la mièvrerie, il est comme un moment de vérité, celle d’un jazz libre de chanter et d’appeler à lui ce qu’il y a de plus sensible en nous. La beauté tranquille de la musique, sa fluidité, l’élégance complice du dialogue font de ce disque à la fois discret et persistant un moment privilégié, celui de l’écoute et de la transmission à deux voix d’une vibration chargée de toute une expérience. Autant d’atouts sans prix qui confèrent sa part d’éternité à ce qui, beaucoup plus qu’un simple et beau dialogue, est une véritable conversation, au sens le plus noble du terme.
Enregistré en septembre 2012 pour le label Such Prod, sur lequel Diego Imbert a publié ses deux albums en quartet [2], Double entente est un disque sans âge – hors du temps, à l’abri des concessions à la modernité, il surgit tranquillement de nulle part, d’un temps qu’on pourrait croire révolu alors qu’il est avant tout le symbole d’un présent éternel.
Que de confidences ici… Or, qui dit confidence dit confiance ; elle est omniprésente sur cette Double entente – il suffit de fermer les yeux et de se laisser porter.
« Ces deux là parlent d’une seule voix, souple, raffinée où jamais la recherche de l’exploit ne montre l’affreux bout de son nez, laissant librement s’épanouir une conversation où nulle brusquerie ne s’invite, (…) Et nous trouvons en retour notre place à l’écoute de chant qui par le truchement d’instruments vibrants et précis assemble en réalité deux voies humaines qui ne demandent pas à être entendues mais à être écoutées avec toute la ferveur dont nous pouvons encore être capables. CLASSICA Fev 2013 ****
« Beaucoup de grâce et d’élégance dans le dialogue intimiste de ce duo guitare-contrebasse … » Jazzman mars 2013 ****
« … pour tisser un long dialogue complice et chaleureux, fin et velouté, dans un cocon acoustique où on se love immédiatement. » Idem Mars 2013
« Leurs échanges sont d’une grande justesse harmonique … » So Jazz Fev 2013
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